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A peine arrivé en librairie, et déjà des retours plus qu'encourageants !

Que ce soit sur le site "Sonia Boulimique des Livres" ou sur "Big Up Mag", "Le Teorem" n'a pas déplu...

Et pour couronner cette belle première semaine, vous pourrez découvrir le début du livre en version audio sur la chaîne Youtube "Sab en Live". (N'hésitez pas, tant que vous serez sur la chaîne, profitez-en pour découvrir d'autres "mises en bouche". Et à vous abonner si ça vous plaît !)

L'ensemble des chroniques est à retrouver sur  Calameo

Le livre est disponible dans toutes les bonnes librairies, ou directement sur le site des Editions Arcane 17

C'est donc aujourd'hui que sort officiellement Le Teorem des grands hommes en librairie...

Et pour fêter ça, sort, également aujourd'hui, sur les antennes de Radio Présence une interview consacrée au livre, menée de main de maître par Diego Arrabal.

23 minutes décontractées,durant lesquelles le livre, sa portée et sa génèse sont abordés d'une manière qui m'a beaucoup plu !

A écouter en podcast ici, si le coeur vous en dit !

Alors, plan or not plan ?

Les avis, et, surtout, les pratiques, divergent sur ce sujet. Certains auteurs ont leur livre en tête dans son entièreté, et n'en font pas. D'autres, au contraire, ont absolument tout prévu avant d'écrire la première ligne de leur roman. J'avais été impressionné, par exemple, par la complexité et la minutie d'un posté par Franck Thilliez sur ses réseaux sociaux. 

Pour ma part, je n'ai pas les idées assez claires pour me lancer sans plan.

Je commence à griffonner les idées principales, les actions clés du futur roman et commence à tracer quelques flèches pour donner de la cohérence à ce brouillon.

Puis vient un deuxième temps, celui de la mise au propre, en quelque sorte. Le schéma va alors s’étoffer. Il reste bien entendu quelques zones d’ombres, des idées à trouver. Mais quand j’ai une vision globale, je commence l’écriture. Et cela m’ennuierait d’ailleurs de TOUT savoir dès le début. Lorsque je j’ai un texte sur le feu, je le tourne et le retourne mentalement, constamment. D’autres idées arrivent, venant bouger tout l’ensemble.

Et puis… j’adore intégrer des éléments totalement imprévus, en me laissant guider par des points qui me semblaient non essentiels au moment où je les avais écrits. Un personnage archi-secondaire qui sera réutilisé, une action anodine, une phrase prononcée par un personnage, un détail…

Cela me semble essentiel et permet, à mon avis, d’éviter une erreur que je rencontre fréquemment au cours de mes lectures (j’en fais d’autres, et sans doute celle-ci aussi, entendons-nous bien!) Je m’explique. Lorsque l’on a tout prévu, on va annoncer à un moment ou un autre, l’élément qui va servir plus tard. Si c’est préfabriqué, et si ce n’est pas extrêmement bien amené, le lecteur averti va le sentir et se dire « Oh là, ça, c’est important, à quoi cela va-t-il servir ? »

Et puis, ce n’est pas fini… Je n’ai parlé que de l’ordre du récit jusqu’à présent, de manière assez chronologique. Il va falloir décider de plusieurs choses, à partir de là : Dans quel ordre présente-t-on les choses aux lecteurs ? Que leur dit-on, que peuvent-ils déduire ? Qui sait quoi, parmi les personnages ? C’est l’objet des cadres en couleur, dans l’image, dans la partie droite…

Une fois que tout cela est grossièrement ficelé, je me lance, en sachant (et en espérant, donc) que l’ensemble va bouger en cours d’écriture. Sinon, franchement, quel ennui !

Les personnages… Ils portent un roman, à ce titre, ils doivent avoir une foule de qualités, parfois contradictoires : crédibles tout en étant originaux. Ils doivent avoir des failles, et être « forts » en même temps. J’avais lu quelque part que l’on devait mettre un peu de soi dans chaque personnage. Je trouve l’idée intéressante, histoire de limiter le manichéisme.

Ça, c’est pour les généralités.

Dans le Teorem des grands hommes, j’ai repris deux des personnages principaux de mes derniers romans, et j’ai dû créer toute une nouvelle galerie. Pour ce faire, je pars de … photos. Prise au hasard dans un journal ou une revue, ou alors à partir d’une « célébrité » qui colle à l’idée que je me fais du personnage concerné – et à la célébrité.

Puis je lui invente sa carte d’identité. Un polar, pour moi, ça doit être crédible. Par exemple, j’ai un major de gendarmerie à inventer. L’âge a de l’importance, on ne devient pas major à 20 ans… Une fois l’âge défini, il faut trouver un prénom qui se donnait lors de son année de naissance (merci Internet) Trouver l’endroit où un type qui va devenir haut gradé fait ses études. Etc.

Il y a donc un long temps avant de dessiner ces individus. J’effectue le même travail pour tous, y compris les personnages secondaires : il m’arrive, en cours d’écriture, de modifier le plan initial et de les faire réapparaître...

Je range tout ça dans un tableau et, au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, j’y consigne tout ce que je raconte sur lui, tout ce qui lui arrive. Si j’annonce qu’il a un tatouage sur le bras gauche, il doit rester à gauche (ou alors, ce peut être un point qui fait avancer le récit !)

Comme je l’ai dit plus haut, je réinvestis certains personnages d’un roman à l’autre. Comme certains l’ont peut-être remarqué, mon dernier roman date d’il y a 9 ans : heureusement que j’avais tout noté, je n’avais pas envie de relire mes propres bouquins !

NB pour la fiche mise en exemple, j’ai bien entendu supprimé tout ce qui arrive à Martin Léonard !

Même pour écrire un polar, il faut en passer du temps en recherches… C’est un genre qui, selon moi, se doit de s’appuyer sur des faits vérifiés. Même pour une intrigue toute simple (j’espère que ce ne sera pas le cas de celle-ci !)

Et ce qui est génial, et particulièrement vrai lors de l’écriture du « Teorem des grands hommes », c’est que ces recherches n’ont pas seulement permis à l’histoire de s’appuyer sur des éléments factuels, mais ces recherches ont nourri l’histoire…

Vous l’aurez compris, si vous avez suivi les épisodes précédents (sinon, ils ont en dessous !) tout est parti d’un travail sur les fouilles archéologiques dans la région d’Aix-en-Provence. Recherches qui m’ont entraîné dans une étude géologique. Et cette étude m’a transporté… en Bretagne et plus particulièrement à Saint-Malo. Et là, paf : l’un de mes personnages récurrents, Yvon Ben Ouassil est originaire de « la cité corsaire ». C’est ainsi qu’il est devenu le personnage central de l’histoire. Il en a été de même à partir de nombreux autres points abordés dans le récit. J’ai ainsi dû découvrir ou approfondir mes connaissances sur le fonctionnement de la pensée créationniste aux États-Unis. Ce qui m’a conduit aux mouvements complotistes et par là à l’instrumentalisation du complotisme.

Le plan de départ a ainsi énormément évolué et le récit a pris des directions imprévues en cours d’écriture.

Et puis, il y a les recherches plus classiques, qui ont permis d’essayer de pas (trop) écrire n’importe-quoi. Et là, c’est parti dans tous les sens, du darknet aux téléphones ultra-sécurisés en passant par la géolocalisation et le géocaching. J’en passe, bien sûr, sinon vous en saurez trop !

Et puis enfin, il y a toutes les recherches que je n’ai pas faites, ou peu approfondies. Prenons l’exemple de Saint-Malo. J’y suis allé il y a … 50 ans. J’en garde d’ailleurs un souvenir très fort. Mais j’espère que si des Malouins tombent sur ce livre, ils ne tomberont pas de leur chaise en se disant : « Mais il n’a jamais mis les pieds ici !!! »

Internet permet beaucoup de choses. Des choses que je n’avais pas sous la main, ou que je ne maîtrisais pas lors de mes premiers pas en écriture. J’ai ainsi pu, par exemple, grâce aux sites de « street view », aller visiter de manière assez précise la gendarmerie et la prison de Saint-Malo, ainsi que d’autres lieux…

Autre chose encore : les réseaux sociaux dans ce qu’ils comportent de meilleur. J’ai par exemple, trouvé très peu d’infos sur le site archéologique de Velaux. Une inscription sur le groupe Facebook « Velaux notre grand village ! » m’a donné l’occasion de « rencontrer » des habitants, et de leur expliquer le projet en cours. Et je les remercie infiniment pour leur gentillesse et les renseignements précieux donnés par certains d’entre d’eux !

En général, quand on envoie un texte chez les éditeurs, on l'a écrit, bien sûr, mais aussi lu et relu.

Et pourtant... 

Bref, en ce moment, c'est étude du texte après son passge chez la correctrice des éditions Arcane 17. Et elle a fait un sacré bon boulot !!!! Chaque petit trait à gauche indique qu'une modification a été apportée au texte. 

Alors maintenant, c'est vérification point par point, validation dans 99 % des cas.

Le Teorem des grands hommes prend sa forme finale...

Lorsque je me lance dans l'écriture d'un roman, je pars généralement d'une thématique qui me tarabuste, que j'ai envie de développer en développant une intigue autour du thème. Ainsi, « Saint-Étienne Santiago », c’était bien sûr pour parler du coup d’État de Pinochet, mais aussi du devenir des enfants-Soldats. « La morte des tourbières », quant à elle porte sur le pouvoir en général, etc.

Pour ce qui est du « Teorem des grands hommes », j’ai fonctionné « à l’envers ».

Je veux dire par là que je suis parti d’un article qui n’avait rien à voir avec une de ces thématiques.

C’était lors de vacances dans le Sud, en 2012, que je suis tombé sur cet article, «  Découverte d’un Titanosaure à Aix » Je me suis dit « il y a quelque chose, là.. » Surtout à cause de cette phrase : « Ce que craignent les chercheurs poitevins et les paléontologues de l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique venus en renfort ? Les collectionneurs amateurs et autres champions de la revente d’os »*

L’article est resté quelques années dans mon carnet avant que ne survienne la fameuse thématique à aborder !

Mais de ça, on en reparlera bientôt..

Vous savez maintenant qu’il sera question de découverte de tyrannosaures dans le Pays aixois, et de chercheurs poitevins ;)

* article signé Guénaël Lemoué, La Provence.

" Le Teorem des grands hommes" sortira le 21 septembre. Je pourrai le présenter en avant-première, sur le stand des Éditions Arcane 17, à l'occasion de la Fête de l'Humanité. Pour un polar politique, pas mal ! Et quelques autres dates sont prévues, en région parisienne ou sur St Etienne.

D'autres se rajouteront peut-être...

Les épreuves non corrigées, pour celles et ceux qui ne sont pas familiers des arcanes du livre, c'est le manuscrit  non retravaillé par la maison d'édition (ici Arcane 17) que l'on envoie longtemps avant la parution, à la presse.

Pour une parution en septembre, comme ce sera le cas pour Le Teorem des grands hommes, attendre que le livre sorte des presses dans son format définitif signifie que les journalistes le recevraient en pleine rentrée littéraire. Et du coup : poubelle (ou revente ;) )

L'envoyer maintenant laisse donc une toute petite chance au livre pour apparaître dans les médias au moment de sa sortie......

Bref, quelques exemplaires très ciblés commencent à partir chez leurs destinataires...

Et au passage, si vous êtes concerné, n'hésitez pas à demander le vôtre !